Diapos de peau

1998, Photographies argentiques N&B, 1,27m x 1,27 m

Dans le volume d’espace qu’occupe le corps, la peau est la limite, la frontière de son propre territoire. Au même titre qu’une photographie aérienne définie la structure de la croûte terrestre, j’ai cherché dans ce travail à cartographier ma peau évoquant ainsi la complexité des réseaux qui la dessine. Le négatif utilisé ici n’est plus une empreinte de lumière mais une empreinte directe du relief de ma peau. Grâce à ce procédé, j’ai réalisé une centaine d’empreintes de différentes parties du corps.
In the volume of space which the body occupies, the skin is the limit, the border of its own territory. In the same way as an aerial photography shows the structure of the earth’s crust, I try in this work to map my skin in order to evoke the complexity of its networks. The negative used here is not any more a print of light but a direct print of the relief of my skin. With this process, I carry out a hundred prints of various parts of the body.

Le regard d’Hélène, Palais des Beaux-Arts de Lille, 2020-2021
photo : Jean-Marie Dautel
Diapo de peau, Téton gauche
1998, projection d’une diapositive réalisée à partir d’une empreinte de peau
Diapo de peau, pouce gauche
1998, projection d’une diapositive réalisée à partir d’une empreinte de peau
Avant-propos : les faits rien que les faits
1999, exposition collective
ENSBA, Bourges, France
Diapo de peau, Main droite
1998, projection d’une diapositive réalisée à partir d’une empreinte de peau
Diapo de peau, Coude droit
1998, projection d’une diapositive réalisée à partir d’une empreinte de peau
Diapo de peau, Fesse gauche
1998, projection d’une diapositive réalisée à partir d’une empreinte de peau

« (…) Pratiquant à l’aide de latex des relevés directs sur sa propre peau, Hélène Marcoz nous propose une cartographie fascinante des réseaux qui la dessine et la compose. « La peau est la limite, la frontière de son propre territoire » dit l’artiste. Elle nous protège du monde extérieur autant qu’elle nous relie à lui et aux autres par le toucher. Elle masque autant qu’elle révèle ou trahit une histoire humaine, un chemin de vie…
Surtout, Hélène Marcoz nous invite à un voyage visuel captivant par la puissance de ses grands formats (120 x 120 cm) qui happent notre regard. Téton gauche, poignet, pied droit externe… L’œil plonge dans l’image de peau, suit les méandres abstraits d’une géographie corporelle, prémices de l’infiniment petit qui nous renvoie aussi – poétiquement – à l’infiniment éloigné…
La peau d’Hélène Marcoz, un monde à part qui nous ouvre à l’imaginaire et engendre cette fameuse rêverie si chère à Bachelard avec ces deux questions qui nous taraudent : «Qu’est-ce que la réalité ? Qu’est-ce que l’art ? » (…) »

Jean-Baptiste Guey, 2016

à propos de l’exposition La peau
à la Galerie Les bains Révélateurs avec Sylvie Bonnot

Diapo de peau, Téton gauche
1998, 1,27 m x 1,27 m
Photographie argentique n&b à partir d’une empreinte de peau
Diapo de peau, Poignet droit
1998, 1,27 m x 1,27 m
Photographie argentique n&b à partir d’une empreinte de peau
Diapo de peau, Pouce gauche
1998, 1,27 m x 1,27 m
Photographie argentique n&b à partir d’une empreinte de peau
Foire d’art contemporain
2000, exposition collective
Bourges, France
Diapo de peau, Coude droit
1998, 1,27 m x 1,27 m
Photographie argentique n&b à partir d’une empreinte de peau
Diapo de peau, Main droite
1998, 1,27 m x 1,27 m
Photographie argentique n&b à partir d’une empreinte de peau
Diapo de peau, Pied droit externe
1998, 1,27 m x 1,27 m
Photographie argentique n&b à partir d’une empreinte de peau

©adagp-Hélène Marcoz